mercredi, décembre 06, 2017

La Rua Madureira

Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio
La couleur du ciel le long du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habitais
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé
Non, je n'oublierai jamais ce jour de juillet
Où je t'ai connue, où nous avons dû nous séparer
Pour si peu de temps, et nous avons marché sous la pluie
Je parlais d'amour, et toi tu parlais de ton pays
Non, je n'oublierai pas la douceur de ton corps
Dans le taxi qui nous conduisait à l'aéroport
Tu t'es retournée pour me sourire avant de monter
Dans une Caravelle qui n'est jamais arrivée
Non, je n'oublierai jamais le jour où j'ai lu
Ton nom mal écrit parmi tant d'autres noms inconnus
Sur la première page d'un journal brésilien
J'essayais de lire et je n'y comprenais rien
Non, je n'oublierai pas la douceur de ton corps
Dans le taxi qui nous conduisait à l'aéroport
Tu t'es retournée pour me sourire avant de monter
Dans une Caravelle qui n'est jamais arrivée
Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio
La couleur du ciel le long du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habillais
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé

samedi, décembre 02, 2017

La peau

Seule la peau sépare l'amour de l'amitié. C'est
mince…

(L'élixir d'amour - Éric-Emmanuel Schmitt)

dimanche, novembre 26, 2017

Ouverture

Il n'est pas de hasard,
il est des rendez-vous,
pas de coïncidence

Aller vers son destin,
l'amour au creux des mains,
la démarche paisible

Porter au fond de soi,
l'intuition qui flamboie,
l'aventure belle et pure

Celle qui nous révèle,
superbes et enfantins,
au plus profond de l'âme

Porté par l'allégresse,
et la douceur de vivre,
de l'été qui commence

La rumeur de Paris,
comme une symphonie,
comme la mer qui balance

J'arrive au rendez-vous,
dans l'épaisse fumée,
le monde me bouscule

Réfugié dans un coin
et observant de loin
la foule qui ondule

Mais le choc imminent
sublime et aveuglant
Sans prévenir arrive

Je m'avance et je vois,
que tu viens comme moi,
d'une planète invisible

Où la pudeur du cœoeur,
impose le respect la confiance sereine

Et plus tu t'ouvres à moi
et plus je m'aperçois que lentement je m'ouvre

Et plus je m'ouvre à toi
et plus je m'aperçois que lentement tu t'ouvres

Il fut long le chemin
et les pièges nombreux avant que l'on se trouve

Il fut long le chemin
les mirages nombreux avant que l'on se trouve

Ce n'est pas un hasard,
c'est notre rendez-vous
pas une coïncidence.





dimanche, novembre 19, 2017

Tu ne me dois rien

Je ne t'entend pas très bien
il y a si longtemps
d'où m'appelles tu? D'où vient
ce besoin si pressant
de m'écouter soudain?
Les poules auraient-elles des dents?
Ma voix t'a-t-elle manqué
après bientôt un an?
Ce serait une belle journée
et il n'y en a pas tant
je sais me contenter
de petites choses à présent
On enterre ce qui meurt
on garde les bons moments
j'ai eu quelquefois peur
que tu m'oublies vraiment
tu as sur mon humeur
encore des effets gênant
Mais tu ne me dois rien
j'ai eu un mal de chien
à me faire à cette idée
à l'accepter enfin
est-ce qu'au moins tu m'en s'rais gré?
Chacun poursuit son chemin
avec ce qu'on lui a donné
mais toi tu ne me dois rien
Tu ne m'as pas dérangé
je vis seul pour l'instant
mais je ne suis pas pressé
tu sais, je prend mon temps
tout est si compliqué
tout me parait si différent
On ne refait pas sa vie
on continue seulement
on dort moins bien la nuit
on écoute patiemment
de la maison les bruits
du dehors l'effondrement
Je vais bien cela dit
appelle moi plus souvent
si tu en a envie
si tu as un moment
mais il n'y a rien d'écrit
et rien ne t'y oblige vraiment


Shengen

Je suis parti d'un bout du monde
J'étais trop grand pour me courber
Parmi les nuages de poussière
Juste au bord de la terre
Et j'ai marché le long des routes
Le ventre à l'air dans le ruisseau
Et même que le vent nous écoute
Et la pluie va tomber bientôt
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
Tellement de nuits sous la paupière
Tellement de forêts abattues
Même sous la mitraille et le fer
Moi je leur ai rien vendu
Et que même dans l'espace Shengen
Ils ont pas voulu de ma peau
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
C'est pas la croix pas la manière
Et puis la terre on y revient
Moi j'ai un orgue de barbarie
Et je vais pourrir leur pays
C'est pas avec la bombe atomique
C'est pas avec le tour de France
Qu'ils me mettront de leur côté
Quand j'aurai fini ma croissance
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j'fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans

samedi, novembre 04, 2017

Dangereuse

Neuf heures, bonheur
Des mouvements délicats
Juste sous mes doigts si fragiles
Qu’elle seule peut voir et sentir


Je l’aperçois
Tout là-bas

Moi j'fais c'qu'elle veut
J'comprends pas vraiment


Elle veut le kung fu tail
Dangereuse qui l'attend
Treize heures, trésor
Tes ombrelles nous cachent
Des herbes folles qui s'envolent


Je parcours presque ses envies


Je l’aperçois tout là-bas
Moi j'fais c'qu'elle veut
J'comprends pas vraiment


Elle veut le kung fu tail
Dangereuse se détend


Je l’aperçois tout là-bas
J'fais tout c'qu'elle veut
Mais j'le fais vraiment, vraiment


Elle aime le kung fu tail
Dangereuse, se défend


Lover, outsider
Un tendre déglingué
Dernier pari de l'autre côté


De la dangereuse qui se rend
Je l’aperçois (bonheur)
Tout là-bas (bonheur)


J'fais tout c'qu'elle veut (bonheur)
J'comprends pas vraiment


Elle veut le kung fu tail
Dangereuse, une muse étrange
Attends




La Vie Electrique


Vas-y chérie fais moi la guerre.
Griffe-moi, couds moi les paupières.
Il est tard on s'ennuie,
trouvons vite un hôtel.
Tes mains chahutent et se faufilent,
tes yeux gourmands me vandalisent.
Ma jolie tu me vois venir,
dans ton viseur comme une cible.
Vas-y chérie fais moi l'enfer.
La vie électrique nous appelle.
Du frottement de nos corps
jaillira l'étincelle.
Tes seins se gonflent et se révèlent,
ton cul se pâme et se promène.
Ta bouche humide se réveille,
quand je te dis du bout des lèvres…
Allez monte je te suis y a le jour qui se lève,
prends bien ton temps la vue est belle.
A chaque marche mes yeux se perdent,
une seule décharge et je crève.
Vas-y chérie fous moi en l'air.
La vie électrique nous entraine.
Les deux doigts dans la prise,
je veux voir des éclairs.
Je boirai l'eau trouble à la source,
de celle qui coule entre tes cuisses.
Je lécherai ta peau comme un ours,
avide de miel, un délice.
Allez monte je te suis y a le jour qui se lève,
prends bien ton temps la vue est belle.
A chaque marche mes yeux se perdent,
encore une décharge et je crève.
Chérie, pique moi les anthères.
Un champ magnétique nous protège.
Le courant continu,
nos câbles se resserrent.
Vas-y chérie fais moi la guerre.
Griffe moi, couds moi les paupières.
Vas-y chérie fais moi l'enfer.
La vie électrique nous appelle.
Allez monte je te suis y a le jour qui se lève,
prends bien ton temps la vue est belle.
A chaque marche mes yeux se perdent.
Encore une décharge et je crève.
Allez monte je te suis y a le jour qui se lève,
prends bien ton temps la vue est belle.

Donner de l'amour

C'est vouloir donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas. 

-- Jacques Lacan

mardi, octobre 03, 2017

SleepFriend

Quand j'ai entendu ce mot
pour la première fois
tu étais à l'arrière de la voiture
on roulait sur les routes sombres
d'un condroz en fin d'été
on venait de quitter cette expo photo
où était-ce déjà sur l'autoroute mal éclairée
J'avais mal entendu ce que tu cherchais
et ma voisine sur le ton de la blague
m'a invité à devenir ton sleep friend
Après quelques emails interposés
cherchant à savoir 
à qui pouvait ressembler
cet ami de la nuit
que tu cherchais
petit à petit 
une idée s'est invitée chez moi
me demandant comment il était
comment il se comporterait
ce gentleman dormeur
resterait-il attentionné mais distant
ou au contraire pourrait-il s'emballer
sentirait-il la pointe d'un désir
venir se blottir contre lui
mes ressentis étaient très flous
car tu n'avais rien exprimé
et comme ce fantasme
est irréalisable et immoral
je me suis demandé 
si je pouvais devenir cet ami
alors il est forcément revenu
dans des rêveries quotidiennes
et pourquoi pas finalement
devenir un sleep friend
une âme bienveillante
un corps chaleureux
un amant bienveillant
un ami contre lequel il serait possible de s'abandonner
sans craindre le bout de la nuit
aimer à rêver la possibilité de se serrer
l'un contre l'autre
s'enlaçer dans des bras attentionés
...